PÉRISSAC
VARIANTE : PRISE DE PÉRISSAC
La zone ostréicole de Périssac ou, plus précisément, la Prise de Périssac se situe au sud de celle de Bourouil, le long du chenal de Coulonges. On y accède par un chemin, juste avant l’Allée de la Garenne quand on suit la route de Coulonges en direction de La Poterie.
Il existe d’autres lieux-dits nommés Périssac : l’un en Charente, dans la commune d’Esse, est connu pour son dolmen. Michel Dominique et Roger Crédot nous en parlent : "Ce dolmen est situé sur un plateau dominant le hameau de Périssac et la vallée de la Vienne. La tradition veut qu’une grande bataille ait été livrée en ce lieu et non loin d’un étang : l’étang des Seiches. Une pierre, aujourd’hui disparue, aurait porté l’inscription : hic jacet trigentum militia perisunt. De là viendrait l’origine du nom du hameau cité. Ce pourrait être aussi l’origine de notre Périssac...
Un autre Périssac se situe dans la commune de Saint-Germain-du-Seudre. Voici ce qu’en dit M. Égretaud dans sa monographie : "À 2500 mètres environ du bourg de Saint-Germain-du-Seudre et à quelques centaines environ de la route de Gémozac, à Saint-Ciers-la-Lande, se trouve le logis de Périssac. Dès le milieu du XVIe siècle, cette terre appartenait à la famille de Mortagne." Les archives de Saintonge et d’Aunis évoquent "François de Mortagne, seigneur de Périssac, en 1560". On ne trouve toutefois aucun lien entre cette seigneurie et le lieu-dit Périssac, à Breuillet, même si c’est au château de Périssac que fut arrêté, en 1557, le ministre protestant Hamelin, un des principaux réformateurs de la Saintonge.
Enfin, la Gironde a aussi son Périssac, dans le canton de Fronsac. Fort opportunément, un projet d’école mené dans les communes de ce canton s’intitulait "En Fronsadais d’hier et d’aujourd’hui", et dans ce cadre, l’école de Saint-Germain-La-Rivière a mené une étude toponymique des lieux-dits du canton de Fronsac. Voici ce que les élèves ont trouvé pour Périssac : "Origine gallo-romaine, venant du nom d’un personnage appelé Patriciacum ou Patricianus / Patriciacus." L’ancienneté du toponyme est en effet attestée par le final en -ac, en rapport avec la langue d’Oc, alors que le patois saintongeais se rattache plus aux langues d’Oïl. Chez nous comme en Gironde, il s’agirait donc d’un personnage ayant élu domicile, à la période gallo-romaine, en ces lieux. Et comme on sait que les romains étaient très friands d’huîtres, on peut imaginer que notre Patriciacum en pêchait ici... Un précurseur de nos ostréiculteurs ? Plus certainement, un pêcheur ou un saunier.
La Prise de Périssac aurait alors la même origine que les autres Prises de notre secteur maritime.