LA ROCHE
VARIANTES : BOIS DE LA ROCHE, FIEF DE LA ROCHE,
MOULIN DE LA ROCHE, MÉTAIRIE DE LA ROCHE
Selon Albert Dauzat, La Roche est le nom de "plusieurs centaines de hameaux et lieux-dits dans toute la France. Issu du pré-latin rocca, ce toponyme désigne une montagne ou une simple butte rocheuse, puis le château-fort bâti sur la butte..." "La Roche, au Moyen Âge, désignait le château construit sur la hauteur", confirme Raymond Doussinet.
C’est au XVIème siècle que la famille Gua créa la seigneurie de la Rochebreuillet et construisit le château de La Roche, sur la hauteur dominant le vallon où coule le ruisseau du Château vert que l’on appelait La Dugua. Ce que ne dément pas Émile Jeanneau qui cite parmi les dix vassaux de la baronnie de Mornac, en 1749, "demoiselle de La Roche Breuillet". Frank Berton évoque "François Gua, seigneur de la Rochebreuillet" et "Pierre Gua de la Rochebreuillet", protestant qui s’expatria comme Pierre d’Aulnis, fuyant les persécutions. Il nous apprend aussi qu’en 1767, le domaine de La Rochebreuillet était la propriété de M. Daiguières, seigneur de Beauregard (Chaillevette).
Victor Guillon précise que "le Logis de la Roche (près de l'Église) fut construit après la proclamation de l’Édit de Nantes par les de la Rochebreuillet. Il possède d’intéressants souvenirs de la Renaissance". Deux superbes cheminées ont en effet survécu à la disparition de ce Logis noble. Elles sont visibles à partir de la page Notre Patrimoine du site Autrefois Breuillet.
Aujourd'hui, même si le cadastre l'étend jusqu'à La Brousse (Transhumance), le Fief de La Roche se limite à un lotissement (photo 2) boisé au sud du Bourg. On y accède à partir de la Route de Royan.
Le Moulin de La Roche (photo 1) a disparu mais pas son toponyme proche du Château Vert et du Fief de Cocu. Michel Giraudot apporte de l'eau à notre... moulin : un de ses ancêtres, né à St Jean d'Angély, avait acheté ce moulin, vraisemblablement à la fin du XVIIIe ou au début du XIXe. Sa tombe était encore visible, près du moulin, il y a 50 ans. De nos jours, il ne reste plus rien, alors qu'il y a une vingtaine d'années, à droite du chemin allant vers la Métairie de la Roche, on voyait encore un puits et les ruines de la maison du meunier. Il n'en subsiste qu'une pierre de taille et de gros moellons placés dans un angle du champ par le cultivateur qui exploite ces terres.
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Quant à la Métairie de La Roche — propriété foncière exploitée selon un contrat de métayage — elle ne figure même pas sur le cadastre ; elle a disparu pour faire place à l'accueil du Camping Transhumance. Mais la voie qui y conduit se nomme Chemin des Métairies. En revanche, Le Bois de La Roche (photo 3) ne se situe pas dans le même secteur, mais au sud de Taupignac. Il faisait très certainement partie des propriétés du Logis.