LE CHÂTEAU VERT
La situation de notre Château Vert, sur une butte, ne prouve pas qu’il s’agissait bien d’un château. En vérité, la ruine visible de la Route de Royan, juste après le Fief de La Roche, n’était sans doute qu’une vulgaire bâtisse, et le Château — si Château il y avait — se trouvait sur la hauteur. Seules des fouilles pourraient nous en apprendre plus.
Elles auraient aussi le mérite de mettre à jour la découverte de l’archéologue aérien Jacques Dassié, qui a photographié sur ce secteur, les traces d’un Site néolithique (période de l’ère quaternaire qui termine la préhistoire). Des contrôles de surface ont permis de trouver des céramiques, silex, haches polies. Quant à la verdeur du Château, elle est manifestement due à l’importante végétation qui envahit les ruines et qui les entoure. On parle souvent du Ruisseau du Château Vert pour désigner le modeste cours d'eau qui serpente en contrebas et que l'on appelait autrefois La Dugue ou Au Dugua.
Nous sommes ici dans un lieu de légendes dont le mystère a inspiré peintres, poètes et écrivains locaux.
Michel Cornillier se souvient de balades avec ses copains au cours desquelles tous sondaient "à coups de pieds le sentier à la recherche d'un hypothétique souterrain". Il évoque aussi son grand-père, Paul Gaillard, qui était alors conseiller municipal, et avait "un projet d'adduction d'eau courante pour Breuillet à partir de la source du Château vert. Il ne savait pas que l'eau fournie par cette source allait aller en s'amenuisant".