LES MOTTES
VARIANTES : LA MOTTE À RATIER, LA MOTTE DU TERRIER VERT, LES MOTTES DU CANDÉ, LE COUREAU DE LA GRANDE MOTTE |
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Selon Jacques Duguet (Noms de lieux des Charentes, 1995, éditions Bonneton), ce terme dont l’emploi est aujourd’hui à peu près restreint, dans l’usage courant, à la désignation de "morceau de terre compacte, comme on en détache de la charrue", a eu autrefois le sens de tertre. La perception populaire ne distingue généralement pas les élévations naturelles des buttes artificielles de châteaux, de tumulus ou de moulins. Albert Dauzat confirme cette définition : "du bas latin motta, hauteur et de bonne heure tertre naturel ou artificiel surmonté d’un château". Mais tout ceci correspond peu à la localisation de nos Mottes breuilletonnes... Nous devons donc nous tourner vers des origines plus saintongeaises. Raymond Doussinet donne une définition fort simple pour la Motte : "jardin près d’un cours d’eau" et plus loin : "terre argileuse entourée de fossés, désigne le plus souvent un tertre". Voir Matte. Selon Le grand lexique du patois charentais publié par Xaintonge : "Petite terre marécageuse, humide, entourée généralement de fossés pleins d’eau ; terrain d’une mince étendue, situé dans un marais, pour y faire venir des légumes..." Anne Audier résume : "terrain tourbeux propre au jardinage". C’est le cas à Breuillet où plusieurs lieux-dits portent ce nom : |
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Pour finir, voici quelques vers issus d'une poésie saintongeaise de Gilles Bonastre :
"Peur sûr... ol'est point-t-un grand champ Mais... i l'aboute à la rivière Et thieu, ol'est important. Jh'en ai fait-ine motte de thielle affeire !" |
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