LE CLÔNE
On peut s'étonner de ne trouver qu'un seul Clône (près des Renouleaux, sur la Route de l'Espic) parmi les toponymes de notre commune.
En effet, il y avait des Clônes un peu partout et, puisque c’est d’un mot patois qu’il s’agit, il faut respecter sa prononciation en appuyant fortement sur le "o". D’ailleurs, les anciens Breuilletons disent plus aisément Kiône que Clône, et Raymond Doussinet, le plus grand spécialiste du Saintongeais, le confirme en validant ces deux orthographes.
Le Clône, c’est la mare, cette réserve d’eau dans laquelle les animaux venaient boire. Chaque hameau avait son Clône puisque chaque cultivateur avait des vaches. Au Grallet par exemple, il y avait une mare à l’emplacement de la place actuelle et une autre devant l'actuel CAFIC. C’était, le plus souvent, un espace commun et convivial. L’hiver on y patinait, l’été on y pêchait des grenouilles... Anne Audier emploie une orthographe différente mais rend bien compte de la poésie des lieux : "À l'écart, sous son bouquet d'ormeaux, dort le claune où vont boire les vaches et barboter les canards." Aujourd'hui, les Clônes ont été bouchés mais,en général, les terrains qu'ils occupaient tiennent toujours l'eau.