LE PERDITIER
Au sud du Grallet, à gauche de la Route de Saint-Augustin, dans le bas de sa descente vers le marais doux, se trouve Le Perditier. Ce lieu-dit constitue la dernière terre de Breuillet avant la passe qui sépare notre commune de celle de Saint-Augustin. Monter la célèbre côte du Perditier est une épreuve pour tous les cyclistes débutants ! Et lors du terrible hiver 1956, les enfants y faisaient de la luge.
Quant à l'origine du toponyme, d'anciens Breuilletons nous suggèrent Le Père Ditier ou même Le Père Dutier, vraisembablement le nom du propriétaire... mais à quelle époque ? On peut aussi imaginer une déformation de Pré en Per. Il s'agirait alors du Pré (ce qui correspond bien à l'utilisation de cette terre) d'un certain Itier... Malheureusement, ce patronyme est rare dans la région ce qui rend l'hypothèse incertaine.
Et pour compliquer encore un peu l'analyse, c'est au pluriel, sous la forme Les Perdritiers, que ce toponyme apparaît dans une vente sur saisie immobilière publiée par l'hebdomadaire La Seudre du 11 février 1894. Était-ce le nom d'une famille ? ou celui attribué aux chasseurs de perdrix ?
Une autre version — fort séduisante — nous a été contée par un "ancien", lors de la présentation publique de ce site Internet, le 3 décembre 2010. Selon ce Breuilleton, il s'agirait d'un ancien Port Didier remontant au XIIème siècle, lorsque la mer recouvrait l'actuel marais de Saint-Augustin. Un port en ce lieu ne peut donc être exclu même si les documents pour l'attester nous font — pour l'instant — défaut. Quoi qu'il en soit, ette existence ne légitimerait pas la "légende" du Négrier et des Mourriers puisqu'à la triste époque de la traite négrière, la mer s'était retirée depuis longtemps du Barbareu.