LA MER
VARIANTES : À LA MER, BOIS DU FIEF DE LA MER,
GRAND FIEF DE LA MER, PETIT FIEF DE LA MER, PONT DE LA MER
Pour le Bois du Fief de La Mer (photo 1), le Grand Fief de La Mer, le Petit Fief de La Mer, voir d’abord le mot Fiefs. L’orthographe Mer est employée par le cadastre actuel, par celui de 1837 et aussi par le plan-guide de Breuillet. Émile Jeanneau est le seul à écrire Lamayr, les documents les plus anciens employant le plus souvent l’orthographe Meyre, mais aussi Mayre, ou Maire.
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Le pasteur Frank Berton : "Le marais de Saint-Augustin fut relié à la Seudre par le canal de La Mayre, qui est mentionné dans une transaction de 1578". L’abbé Paul Travers parle du canal "autrefois commencé" de La Maire (ou Meyre)". Et il ajoute que "ce canal ne fut achevé et mis en service qu’à la fin du XVIème siècle". Il existait d’ailleurs d’autres canaux comme le précise François Jullien-Labruyère : "Ce sont ces canaux, et particulièrement celui de La Maire qui ont pu faire croire à certains qu’Arvert était une île." En fait, ces canaux visaient à assécher l’étang de Barbareu. Mais on sait qu’au néolithique, ce qui devint le Barbareu puis notre actuel marais de Saint-Augustin, c’était... la mer. Bernard Tastet, en conformité avec Claude Masse, le cartographe de Louis XIV, opte donc pour l’orthographe "moderne" : La Mer.
Selon Paul Dyvorne, dans son merveilleux Devant Cordouan de 1935, le canal d’irrigation de La Mer (photo 2) a pris la place le la Course de Brèze, à l’époque où Brèze était encore une île. Il ajoute que "le Pont de la Mer est resté légendaire par les attaques à main armée des voyageurs au temps des diligences. Cet endroit, d’aspect encore un peu sauvage, au milieu des bois, éloigné de toute agglomération, devait être, en effet, favorable aux mauvais coups des malandrins. Quand la diligence approchait de ce passage redoutable, le postillon cinglait vigoureusement ses chevaux, les femmes faisaient le signe de la croix. Conducteur et voyageurs n’étaient rassurés qu’en arrivant en vue du village de Paterre".
"C’est au Pont de la Meyre, que le baron Campet de Saujon, chef huguenot, avait battu les papistes en 1577", nous rappelle par ailleurs Valentin Guillon.
Tous ces toponymes se trouvent de part et d'autre de la D14 conduisant à La Tremblade, juste après le Logis de Chalézac et jusqu'au Pont (photo3) qui marque la limite avec la commune de Chaillevette.
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