NOS BOVINS
Nous possédions presque tous deux boeufs achetés à la foire de Breuillet ou à celle de Saujon ; ils nous aidaient pour la plupart des travaux des champs. Nous avions aussi quelques vaches dont les veaux et surtout le lait, nous procuraient un revenu modeste mais fort appréciable en ces temps difficiles.
La foire de Saujon
Le matin, après la traite, nous menions "nos bêtes" à la "rivière" (le marais de Saint Augustin), le soir, les enfants les ramenaient à la ferme où nous devions de nouveau les traire... Les femmes et les enfants participaient activement à cette tâche délicate.
Pour la célébration du bicentenaire de la révolution, les boeufs avaient provisoirement repris du service.
Ci-dessus, dans les années 30 : boeufs à la Touche Garnie, et vaches au marais.
Ci-contre, en 1964 : marais inondé en hiver.
Boeufs au Billeau
Les "enfarghes" (ci-dessus) et le talbot (à droite) servaient à empêcher les vaches de courir : de véritables instruments de torture ...
En 1943, Abel Guérin
n'est pas encore
maire de Breuillet
Le matériel pour traire les vaches, d'abord réduit à sa plus simple expression, s'est modernisé dans les années soixante, ouvrant la voie à un élevage plus intensif.
On faisait d'abord le beurre
à la ferme, dans la baratte
Dès la création de la laiterie du Gua, le laitier passait chaque matin ramasser les bidons. Et les voisins allaient à la ferme chercher le lait tout chaud.
Avant que cette empotée de Perrette ne le casse, le pot au lait revêtait différentes formes.
"Adieu veau, vache, cochon, couvée..."

On mangeait aussi de la viande... surtout le dimanche ! Et, pour la conserver, on la mettait dans ces pots emplis de sel.

De nos jours, ces pots, qu'ils soient pour le lait ou la viande, servent encore. Mais bien souvent, leur vocation est décorative.
Lire ICI l'histoire de la vache Rosette