HISTOIRES DANIMAUX
(racontées par Raymonde Durand)


Rosette, la vache de grand-mère, c’était pas rien! Elle s’appelait Rosette car elle était d’un roux plutôt rose. Elle était très belle, fantaisiste. Quand elle voyait une meule de foin ou un tas d’herbe, elle se précipitait, en faisait le tour, y plongeait ses cornes et jouait à lancer du foin. Grand-père disait toujours : “Faudrait pas cheu gamine aille toute seule chercher cette vache. Elles pourrait lui donner un coup de corne ... Mais le soir, on rentrait à plusieurs, les autres avaient de petits troupeaux. Moi je n’avais que Rosette ... Et je la menais avec un bâton. Ce qui était à craindre, c’était les taquineries des gamins. Avec leurs bâtons, ils taquinaient le cul des vaches.

Le cheval de Tonton Siroit (le centenaire de La Sablière).
À nous trois, on faisait une belle équipe. Le vieux cheval, moi qui tenais les rennes pour le diriger mais qui ne savais pas m’y prendre et le pauvre vieux qui tenait à peine debout. On passait dans les vignes pour nettoyer. Un jour le cheval a posé son sabot sur mon pied. J’ai braillé très fort tout près de son oreille ; il était affolé. C’était un très gentil cheval. Il se rendait bien compte, mais il ne savait pas ce qu’il devait faire ... Heureusement la terre était molle. J’avais eu quelques écorchures seulement.
Tonton était maniaque et gourd. Il aimait quand je m’occupais de son cheval car j’étais douce avec lui, vers 6 ou 7 ans, douce comme son cheval.

Le cheval du boulanger
Des chevaux enragés, j’en ai vu deux ou trois. Monsieur Debord était admirateur, adorateur même de son cheval.
Quand il livrait le pain, il donnait le signal de départ en courant et sautait dans la charrette. Un jour ... le cheval a mal compris ou Raymond s’y est mal pris ... bref, il est tombé sous la roue ... Il mourut des suites de l’accident, très vite.
Le cheval, faute d’aide s’est emballé jusque dans la côte de Mornac.
La famille, ensuite a déménagé.

Le cochon Bébel
Grand-mère le lavait, le frottait. Il arrivait en courant du fond du jardin quand elle l’appelait. Il savait bien qu’il y avait quelque chose de bon ...
En faisait-il des trous dans le jardin !
Quand on tua Bébel, elle partit toute la journée pour ne pas entendre, elle en pleurait.
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