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NOUT' GORET (sauf vout' raspet)
À Breuillet, comme dans toute la Saintonge, quand on vous parle de "cochon", il faut entendre "sanglier". Non, ici, c'est du "goret" qu'il s'agit, un terme si grossier (dans l'esprit de nos anciens) qu'il s'accompagnait invariablement de la formule "sauf vout' raspet" (sans vouloir vous offenser). Et pourtant, quelle famille n'avait pas SON goret ? Un "bestiau" d'autant mieux traité qu'après la goraille, il offrait à toute la famille et pour longtemps, une nourriture savoureuse et peu onéreuse.
La goraille a toujours été un moment privilégié dans la vie de nos ancêtres ; une cérémonie familiale, à telle enseigne que tuer le goret un mercredi était réputé porter malheur. Il fallait bien que les enfants puissent assister à la "tuanghe". Le paysan disait alors, non sans humour, qu'il allait "faire l'assassin". On égorgeait donc l'animal, avant de le mettre au pendail pour le découper.
Ces 3 photos ont été prises au Billeau en 1943.
Lire ICI l'histoire de Bébel
Les objets indispensables
Auge devenue jardinière
Brancard à goret
La pône ou charnier : on y conservait les morceaux salés.
Pendail
Pots de graisse ou pots de graton, ces souvenirs de ce que fut "la cuisine à la graisse" sont encore nombreux chez nous. Car autrefois, les gorets "faisaient" du gras, et on récupérait ce précieux saindoux qui servait tout au long de l'année. Jusqu'à la prochaine goraille...