FIEF DE COCU
|
||||||||||
Pour l’appellation Cocu, le plus vraisemblable est sans doute l’appartenance de ce Fief à un mari trompé. Mais alors, le fait devait être notoire (sinon avéré) pour passer ainsi à la postérité. À moins qu’il ne s’agisse du nom du propriétaire... à qui il avait été attribué pour la même mésaventure. |
||||||||||
Une autre hypothèse plus hardie mérite toutefois d’être envisagée : ne s’agissait-il pas d’un lieu tranquille, loin des habitations, où les femmes infidèles pouvaient aisément donner rendez-vous à leurs amants ? En effet, cette petite hauteur, au nord du Bourg, à gauche de la route qui conduit à Royan, ne manque ni de calme ni de charme. Enfin, la déformation d’un autre mot coucou, l’oiseau, par exemple ne peut être écartée même si la prononciation locale tend à valider notre première solution : Le Fié d’Cothiu. Sans oublier que cothiu (ou cothiue) est aussi, en Saintongeais, la cigüe, ombellifère toxique des chemins. D'ailleurs, la tradition saintongeaise de la train-née de cothiue à l'occasion d'un mariage nous ramène au sens premier du toponyme. Écoutons Raymond Doussinet : "Lorsque la future n'a pas été sage, le cortège se rendant à la mairie doit passer sur une jonchée de grande cigüe ou cothiue, emblême parlant du cocuage. C'est le dernier avertissement au futur mari." |
||||||||||
Dans l'Atlas de l'arrondissement de Marennes par Lacroix, on relève la présence d'un moulin à vent sur cette modeste colline. | ||||||||||