Le bal à Breuillet
raconté par Raymonde Durand |
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Le père de Yéyéne jouait du piston. Les cavaliers nous emmenaient boire un coup à l'entracte. J’avais jamais le temps de finir mon verre. La musique reprenait, je descendais l’escalier à toute vitesse, car un cavalier m’attendait en bas pour la nouvelle danse promise. Il en venait de loin, même à pied de St Augustin ou en vélo, en voiture ... J’ai commencé à l’armistice. On dansait partout, avec des soldats ... J’avais à peine 10 ans ... (le passé joyeux) . On partait en chantant. Tout ça passait par le Billeau pour nous ramasser, même dans la neige ou le verglas, les vieux derrière qui suivaient. On traînait tous un mort pourtant. Pendant 2 ou 3 semaines. C’était un deuil terrible. On arrêtait tout et puis on recommençait tout doucement ... On était démolis ... et puis petit à petit on oubliait. Quand on me refusait d’aller danser c’était terrible ... un marchandage. Il fallait être accompagnée. Souvent grand-mère se décidait, ou maman, ou André ... Je dansais pour la danse ! Les copines se groupaient autour de moi dès que la musique commençait. |
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