LES RIVIÈRES et LES RIVIERONS
Même si le cadastre emploie le pluriel c’est bien au singulier qu’à Breuillet on parlait de Rivière pour désigner le marais de Saint-Augustin (Frank Berton est formel) et notamment les Prés situés au bord de la course dans lesquels, à la belle saison, on emmenait les vaches chaque matin. On revenait évidemment les chercher chaque soir. Cette tâche, plutôt agréable, incombait souvent aux enfants. Albert Dauzat précise que "de nombreux hameaux et lieux-dits se nomment Les Rivières, du latin riparia, bord d’un cours d’eau, rivage, pays environnant, parfois le cours d’eau".
Jusqu’en 1965, année de l’installation de pompes à la Cabane-de-Chalézac, le marais de Breuillet-Saint-augustin était inapte à la culture et voué à l’élevage. Dans le cas présent, Les Rivières (photo 1) comme Les Riviérons (photo 2) constituent une petite extension du marais, proche du Moulin de Taupignac, du même côté de la Route du Grand Breuil.
Le terme Rivière était si employé qu’il a fait l’objet d’une chanson écrite par le maire de Breuillet, Daniel Michenot. Un copie de cette chanson est visible ICI.
Selon Jean-Paul Goulevent, cette course a été le témoin d’une fin tragique : "Le 23 mai 1907, mon Arrière Grand-père, Goulevant Eugène, a été retrouvé mort, noyé, dans le bas de Grandlande, en dessous du Moulin de Taupignac. Aucun indice, aucun soupçon, accident... il a emporté le secret de sa mort avec lui. Son corps repose dans le cimetière privé familial de Taupignac.
Il faut très certainement analyser Rivieron comme "petite rivière". Au bord des Rivierons, en bas du Moulin de Taupignac, on a trouvé un fossile marin de plus de cent millions d’années. Vous pouvez le voir et en connaître l’origine en cliquant ICI.
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