BOIS DE GRÊLE
VARIANTES : LES PETITES GRÊLES, ALLÉE DES PETITES GRÊLES
À propos de ce toponyme, situé entre Le Billeau et La Prade, nous sommes réduits à des suppositions. S’agit-il d’une origine météorologique, la grêle ayant sévi plus fort qu'ailleurs dans ce secteur ? Mais alors, pourquoi "petites"... S’agit-il de al nature du boisement avec des arbres particulièrement grêles (longs et menus) ? Mais les anciens Breuilletons ne se souviennent pas de bois particulièrement rachitiques... Et dans ce cas l’adjectif petites constituerait un pléonasme. Pourtant, cette hypothèse nous semble la plus plausible car cette zone était très boisée autrefois. À tel point qu'une annonce légale de l'hebdo La Seudre (10/05/1903) emploie l'expression "en Grêle", comme on disait alors "en Oléron", "en Brèze"... "en Guillaumine".
Peut-être faut-il, comme c’est souvent le cas, se tourner vers le patois saintongeais ? Raymond Doussinet (cité par Xaintonge) écrit Greile (mais Anne Audier écrit Grelle) qu’il définit ainsi : "tamis à main ; crible pour tamiser poudre ou grains ; vient du vieux français grenoir ; chapeau de paille ajouré à larges bords, par humour". Et Xaintonge donne un bel exemple pour parler d’une personne qui a des taches de rousseur : "Avouèr argardé l’soulail à travers ine grêle". Tout ceci est fort réjouissant mais sans doute bien éloigné de l’origine de notre Bois de Grêle et de nos Petites Grêles breuilletonnes !