LES ARTIGAUX
Dans le film Mémoire Breuilletone 2, Henriette Michaud se souvient que pendant l’occupation allemande, elle quittait parfois le Bois du Breuil — son lieu d’habitation — pour retrouver des amis à la Métairie de La Roche ; elle passait alors par Les Artigaux (ou Artigauts). Proche du Bois de Madame, à gauche de la route qui conduit au Bois du Breuil, ce toponyme existe aussi dans la commune de Lahonce, département des Pyrénées-Atlantiques. Il "provient de la racine gasconne artiga, terres en friches". Les anciens Breuilletons se souviennent en effet que ces terres furent longtemps en friche, "excellentes pour la chasse".
Cette origine est confirmée par celle des nombreux hameaux et lieux-dits nommés Artigue(s) au sud de la loire (Gironde, Ariège, Aude, Lot-et-Garonne, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Var...). En effet, à la rubrique "défrichements", on peut lire sur l’encyclopédie Wikipédia : "La toponymie a conservé le souvenir de ces grands déboisements : essarts (sens général), artigue (Sud-Ouest de la France)." Le toponyme Essarts existe aussi à Breuillet.
Notons au passage que la généalogie connaît aussi des Artigaux. Une des premières idylles de Franz Liszt fut Caroline de Saint-Cricq que son père, ministre du commerce et de l’industrie, préféra marier au comte d’Artigaux (dont les terres ne devaient pourtant pas être bien riches...). C’est aussi un certain Jean Artigau qui fonda, vers 1610, la confrérie (frayrie) de Saint-Eutrope, une des premières sociétés de secours mutuel.