Les gaz
(témoignage de Raymonde Durand)

Tonton Fernand (Soulard) était “gazé”. Très gravement. Certains jours — il était sensible aux changements de temps — il ne pouvait même pas se coucher. Debout il s’accrochait au pied de son lit et on l’entendait respirer en passant dans la rue. Quelques fois quand la crise le prenait à table, il était obligé d’aller vomir dehors. Les femmes pleuraient. Il revenait en chantant. Il faisait tout pour rassurer les siens. Il avait un caractère extraordinairement gai, généreux.

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